Imaginez un tribunal où c’est le juge qui demande à l’accusé non pas de « dire la vérité, toute la
vérité, rien que la vérité », mais ce que c’est que la vérité ! N’est-ce pas justement au juge
d’énoncer cette vérité de la part du peuple ? Pourtant, dans le procès de Jésus, les rôles semblent
s’inverser, et Ponce Pilate lui-même en sort déconcerté. Jean a certainement voulu montrer que
celui qui juge n’est pas celui qu’on croit. Jésus est associé à Dieu dans cette fonction de juger
l’humanité, y compris les autorités politiques de son temps, chargées de… le juger.